L’exposition

Avant de mentionner le couple vitesse-ouverture, il convient de rappeler une notion fondamentale de la photographie : l’exposition. On nomme exposition la quantité totale de lumière reçue par la surface sensible : en numérique le capteur ; en argentique le film. Pour cela, on dispose de trois paramètres : la sensibilité, la vitesse et l’ouverture.

La sensibilité

Sur un appareil photographique le capteur (en numérique) ou le film (en argentique) est l’équivalent de la rétine sur laquelle la lumière vient former l’image.

En argentique, le film dispose d’une sensibilité nominale déterminée par le fabricant. Il faudra donc être prévoyant et se munir de films de différentes sensibilités. On choisira alors celui qui est adéquat au moment de la prise de vues.
En numérique, le capteur offre davantage de latitude grâce à la possibilité d’agir sur le gain de l’amplification du signal, de manière analogique voire numérique. Cela permet donc plusieurs sensibilités sur un même boîtier.

On adaptera donc cette dernière à la volée en fonction de l’éclairement au moment de la prise de vues. La sensibilité -en numérique comme en argentique- est exprimée en Iso. Elle varie démarre à 50 et atteint couramment 25 600 Iso sur les appareils les plus évolués.

50 Iso correspondent à un film peu sensible qui sera donc utilisé lors d’un fort éclairement.
3200 Iso et plus seront adaptés à une situation de faible luminosité, par exemple en intérieur sans flash et sans trépied.

Gros plan sur un obturateur à rideux

La vitesse (obturateur)

Il fonctionne comme la paupière de l’œil. Sa vitesse d’obturation (couramment de 30s à 1/8000s) exprime le temps pendant lequel sera exposé le film ou le capteur.

Gros plan sur les lamelles d'un diaphragme

L’ouverture (diaphragme)

Elle correspond à celle du diaphragme (de 0.85 à 64). Le diaphragme de l’objectif a la même fonction que l’iris de l’oeil : il permet de régler la quantité de lumière qui frappe le film à un instant t. On note ainsi l’ouverture du diaphragme : f/2.8 (et on le dit “deux huit”). On retiendra que, s’agissant d’une valeur résultant d’une fraction, plus le nombre est petit plus le diaphragme est ouvert, et inversement.

Couple vitesse-ouverture : analogie

Pour comprendre le couple vitesse-ouverture, prenons un exemple de la vie courante : admettons que l’on souhaite remplir une baignoire. Celle-ci a une contenance donnée : la sensibilité du film (ou capteur) exprimée en Iso (50 à 25 600). On dispose d’un robinet (diaphragme) et d’un temps donné (obturation). Si l’on ouvre en grand le robinet (diaphragme), il faudra peu de temps pour remplir la baignoire (obturation rapide). En revanche, si on l’ouvre peu, le temps d’obturation nécessaire sera bien plus long (obturation lente).

À retenir !
Pour un éclairement et une sensibilité donnés, il faudra le couple vitesse-ouverture adéquat laissant passer la quantité de lumière nécessaire à la bonne exposition du capteur ou du film.
Ainsi, pour un éclairement et une sensibilité donnés, tous ces couples obturation/diaphragme donneront la même exposition : 1/60 à f16 = 1/125 à f8 = 1/250 à f5.6 = 1/500 = f4 etc.

Exception : l’allongement du temps de pose

Attention, dans le cas de très longues poses (de l’ordre de plusieurs dizaines de secondes voire minutes), la proportionnalité du couple vitesse-ouverture tend à se distordre. Ainsi, à ouverture égale plus la pose sera longue plus il faudra ajouter du temps de pose au calcul initial pour conserver une exposition constante.